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L'absence du vide

Suite à une nuit de l'écriture sur un forum, j'avais écrit ce petit texte, n'hésitez pas à le commenter, qu'elle soit négatife ou positife, votre critique compte. Je vous souhaite une bonne lecture.

L'absence du vide   

   Je suis le vide, ou plutôt suis-je du vide. Je compose votre vie, vous la gâche ou vous l'envie. Vous la conditionne, vous l'agrémente, la rend folle, joyeuse, ou déroutante. Mesdames, c'est moi qui vous ai rendues si attrayantes, qui ai fait ressortir votre charme, dont est pourvue à souhait votre silhouette. Souriez, vous êtes entourez... de vide. Cette oppression, la trouvez-vous supportable ? Je ne suis pas là pour vous chagriner, au contraire, je vous permets de jouir d'une certaine liberté. Court, fend-moi en deux, tapote-moi du doigt, caresse ma crinière, visite et revisite mes entrailles. Tue-moi si tu le peux, ou plutôt tue ton temps à essayer de me tuer. Sempiternellement tu me côtoieras et c'est cela qui t'attriste. Me voir, me reluquer, me fixer, flâner ton regard sur moi, me dévisager. Sans moi votre bien bonne Terre tiendrait sur un dé à coudre ! Impressionnant, n'est-ce pas ? Sidérant, je ne pense pas; sidéral, n'est-il pas ?

    Les astrophysiciens passent leurs années à me quantifier sans comprendre ma complexité. Je suis ici, là et là-bas sans jamais n'être réellement quelque part. Détrompe-toi je ne suis pas énorme, seulement je suis très bien accompagné. Ces innombrables compagnons qui m'encerclent à n'en plus finir. Arrête de te lamenter sur les sept milliards de voisins que tu comptes pauvre individu et contente-toi de leur offrir le Bien que tu possèdes, parce que je le sais, tu en possèdes, toi pas plus que quiconque; ni moins, d'ailleurs.

    L'écriture comble mon insatiable gourmandise de révolte. On pourrait croire que ma vie est belle, que ma statique me repose éternellement et que l'effort est moindre que de ne rien faire. Que tant de publicités mensongères corroborent notre ignorance ! Je souffre, la brise tente de me décomposer en tout instant, l'éclair de me fendre, le feu de me brûler; heureusement ils n'y parviennent pas. Je flotte dans l'eau, dans l'air; m'immerge sous glaces et terres. Voyage d'un bout à l'autre du monde, visite musée après musée, admire toutes les plus belles jocondes. Seulement, voilà, je ne suis pas heureuse, bien que j'adore faire tourner la tête des pauvres humains; je suis très à l'étroit entre mes deux confrères qui m'étouffent. Oui, tu l'auras compris, il me tourmente, me rend fou, ce manque, cette absence de vide.

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