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Fond du trou (037)

Le vide signifiait la douleur. Et le vide, c'est bien ce qu'il y a dans le trou des films de science fiction (il ne faut pas croire que je travaille autant sur l'imagé dans la conception de mes blognotes !) ?

Douleur qui m'est remontée d'un coup sec et qui continue légèrement à me tourmenter (j'écris le jour suivant à celui de la publication). Tout cela pour une clef ! Une misérable et foutue clef que j'ai malencontreusement égarée. Certes je ne suis pas très attentif à ce que je fais, je prends un peu de haut mes parents lorsqu'ils m'indiquent mes égarements, mais qu'y puis-je ? Si je fais abstraction de leurs conseils, ce n'est pas par plaisir, ou si, ça l'est, mais pour mon plaisir. Je ne prends pas plaisir à les contrarier, ça non ! Mais je prends plaisir à me faire plaisir et ne pas me laisse entraver par ce qu'ils me conseillent : de penser à des choses qui me semblent futiles. Non mais c'est vrai quoi ! Je n'aime pas cette société qui évolue de plus en plus dans cette conception du monde où on devrait se souvenir d'où on met ses clefs, d'où on met ses cartes, ses stylos; comment range-t-on ci, comment range-t-on ça plutôt que de se préoccuper de savoir si un et un font deux ou quel est le remède le plus efficace pour soigner ce pépin physique. Nous ne savons plus rien, nous ne saurons plus rien; nous nous condamnons à nous rappeler des lieux où on pose les choses, mais pas des choses elles-mêmes qui sont pourtant l'essence de notre geste.

J'en ai parfaitement le souvenir de cette clef. Il est vrai que là où elle est (je ne sais pas où), elle ne me servira plus, et que je devrais faire un double; mais honnêtement un an et demi durant lesquels j'ai pu avoir davantage de moments dédiés à de l'apprentissage concret, quel prix cela a ?

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