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Impression

"Je ne regarde pas les informations parce qu'à chaque fois j'ai l'impression qu'on nous annonce une nouvelle fin du monde : c'est déprimant".

Voilà ce que j'ai pu entendre ce matin. Cette phrase énoncée sur le ton de la banalité m'a violemment interpellé. Où se niche l'optimisme ? Devenir "Candide" serait-il le seul moyen de s'émerveiller des bonheurs de la vie ? Mais moi qui lit régulièrement la presse, qui regarde le journal télévisé parfois, je n'ai pas ce même regard, je ne vois pas comme pessimistes toutes les nouvelles annoncées, j'y vois toujours quelque chose de nouveau, qu'il soit bien ou mal, cela pimente notre laborieuse évolution, alors, contrairement à ce qui dit l'adage, je suis convaincu de bienfait que cela peut procurer d'avoir "des nouvelles".

Commentaires

  • Cette affirmation vous a violemment interpellé. J’avoue que votre réaction, si elle ne m’interpelle pas violemment me laisse sur ma faim. Quand on reprend quelqu’un sous prétexte qu’il vous a violemment interpelé, alors il faut se violenter pour lui donner à réfléchir. Tout n’est pas aussi simple ou évident dans cette histoire.
    1_ Il est vrai qu’il y a et aura toujours des personnes pour préférer ignorer ce qui se passe et se rassurer à bon compte. Mais que penser de tous ceux qui absorbent toutes les informations sans esprit critique.
    2_ Même si elle a été dite sur le ton de la banalité, cette phrase renvoie à une difficulté de toujours : qu’est-ce que je fais de toute l’information que je reçois ? Est posé le problème de sa vérification, de sa compréhension, de son interprétation, de son exploitation, des intentions qui déterminent sa valeur et sa portée. Si le problème n’est pas nouveau, il s’est nettement compliqué ces dernières décennies. Non seulement, la surabondance actuelle dépasse nos capacités d’attention et de décryptage immédiat, mais elle nous est, en plus, offerte (ne faudrait-il pas dire plutôt : imposée) en permanence et en continue où que nous nous trouvions grâce aux multiple canaux par lesquels s’effectue sa diffusion.
    3_ enfin, comment ne pas se demander qui aujourd’hui fabrique l’information : qui sont les propriétaires, quelle est leur diversité idéologique et est-ce que l’intérêt général est vraiment leur souci premier ? Comment est mise en scène l’information ? On peut encore se demander si on nous dit bien tout, en tout cas honnêtement. Et, ultimes questions : en quoi cela nous rend il plus intelligent ? En quoi cela nous donne-t-il plus de possibilité d’agir sur le cours des choses ?
    Alors, peut-être, en l’absence d’un système d’information plus intelligent, on peut comprendre l’attitude de découragement de certains face à cette logorrhée médiatique - sans évidemment la justifier. Mais est-ce que l’attitude de tous les autres qui absorbent passivement, avec une bonne dose de fatalité et de résignation, vaut beaucoup mieux ?

  • Tout d'abord je voulais vous remercié d'avoir porter une attention particulière à mes propos, même si je le conviens, ceux-ci auraient pu être mieux jugés, pesés.

    Vous posez des questions ô combien exigeantes et existentielles, mais si je ne m'abuses vous ne proposez que des réponses par devinettes, c'est là l'oeuvre d'un orateur et j'ose croire que vous auriez des exemples pertinents à nous proposer pour illustrer vos propos.

    Certes, mon langage (après relecture) semble inapproprié, ou du moins exagéré; c'était un sentiment "à chaud". A l'avenir, j'essaierais tout de même de développer mes idées, car là je me rends compte de la petitesse de ma note...

    1- Moi ce qui m'effraie ce sont davantage celles qui préfèrent contourner l'obstacle, que celles qui font un effort de sens critique; car on ne peut pas dire qu'il y ait des tonnes de personnes qui "gobent" ce qu'on leur donne avec passivité. Du moins, j'ose le croire. Pour développer l'esprit critique, il faut une presse, des journaux télévisés, des documentaires, ou autres supports plus documentés, plus objectifs (moi j'ai trouvé mon bonheur sur ce point-là : revue XXI).

    2- L'obsolescence des informations pousse sans arrêt à "une guerre des chaînes", toujours plus nombreuses, animées par "la loi de la concurrence" et diffusant chacune, son point de vue sur les évènements. Les informations ne sont pas "imposées" puisqu'il revient à vous ou non de choisir de regarder tel ou tel programme, de suivre telle ou telle intuition; parce qu'il est vrai que pour se sauver de la jungle de "news", il faut se fier à un "instinct" ou "au petit bonheur la chance".

    3- La transparence est un facteur clef de la démocratie et il n'en revient qu'à moi d'y jouer mon petit bout de dialogue (et de le bien mener, si possible). Vous permettez de nombreux éclaircissements à une note "cafouilleuse" (si je peux me permettre); alors, merci (ne comprenez pas cette marque d'affection comme une corruption de vos sentiments).

    Cordialement

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