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Cérémonie d'ouverture (340)

21 août 2015 ] Cérémonie d'ouverture

Je manque de volonté : je n'arrive pas à vouloir dormir, c'est fou. Il est six heures lorsque je me réveille. Je somnole jusqu'à huit et pars prendre ce qui ressemble à du jus de pomme rouge, des céréales et quelques biscuits locaux assez appétissants. La journée peut commencer.

Au programme ce matin, visite du musée du jouet de Tartu. Si, si, c'était sur mon programme. Je me lance donc à la recherche d'un endroit répondant au nom assez original de ''Mänguasjamuuseum''. Deux petits kilomètres de marche. Enfin, quatre ou cinq lorsqu'on se lance dans une ville sans carte et avec une connexion wifi glanée ici et là. Je finis par trouver... mais n'y entre finalement pas ! Ce qui m'était annoncé comme ''le plus grand musée du jouet au monde'' se trouve être en fait un ridicule bâtiment dont l'entrée de 5€ semble rebuter même les parents les plus dépensiers dans la surenchère d'attentions portées à leurs enfants. Dommage.

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Le trajet m'aura tout de même permis de trouver un petit endroit pour manger et récompenser mes muscles et mon ventre d'avoir tenu un icosathlon (McDo); l'hôtel qui m'accueillera les trois prochains soirs, ainsi qu'une espèce de centre-ville avec de super beaux bâtiments dont on jurerait qu'ils sortent tout droit des Emirats Arabes Unis tellement ils brillent et me font lever le cou. Bon, trêve de détours Thomas, un petit repas et la sieste.

Je rentre dans ma chambre, et quel ne fût pas mon étonnement en retrouvant des dizaines d'affaires absents des deux autres lits la veille. Cela doit être la fatigue, je m'endors. Au réveil, deux Néerlandais arrivent tout sourire se présenter : Peter et Jeroen (je n'arrive toujours pas à prononcer ce prénom après quelques heures de pratique). Mais je n'étais pas au bout de mes surprises, puisque dans la soirée j'allais devoir prononcer notamment à plusieurs reprises des Joni (ce qui est le moins dur d'entre tous), Spartak et Bilen. Un autre Néerlandais, un Estonien et un Anglais. J'obtiens mon dossard. L'aventure peut réellement commencer. Les ennuis aussi.

C'est quoi cette odeur de carotte assez forte ? Oh, noooooooo. Le jus de mes carottes rappés qui sentaient horriblement mauvais, mais puissamment mauvais s'est déversé dans ma glacière. Le couvercle était juste entrouvert. Ouf, je vais pouvoir me forcer à devenir un ''être aimable''. Allez deux ou trois noix de cajou (une douzaine pour être un peu plus précis), et je file avec la troupe d'icosathlètes logeant dans le même endroit que moi vers le ''Gunpowder Cellar'', lieu de la cérémonie d'ouverture. Présentation succincte de l'événement, de son organisation, très bref, très sobre. Et les discussions peuvent commencer autour des assiettes. La mienne contient du riz, un morceau de ''grilled chicken'' et de légumes en tout genre. Les conversations sont lancées dans toutes les langues : russe, néerlandais, anglais. Euh, et oh les gars, je suis là. Même lorsque c'est en anglais, je dois déchiffrer les paroles et rire deux secondes plus tard d'une vanne qui était super drôle, mais dont je n'avais pas compris la finesse sur le moment. Un gars qui se trouvait aux championnats du monde masters à Lyon il y a deux semaines ne manque pas de me faire remarquer que personne ne parle anglais en France et s'étonne que je puisse balbutier quelques mots. Le groupe d'à côté cherche un photographe pour que tout le monde apparaisse sur les photos, je me suis aimablement proposé. Je me suis bien réservé de dire à cette grande équipe de Belges que je parlais français, jusqu'au moment où j'ai lancé un ''où est-ce que se trouve le bouton ?''. Moment d'étonnement épique, ''ah tu parles français ?''. Je suis cruel. Ils m'applaudissent pour avoir tenu la dizaine de photos avec plusieurs appareils différents (tablette, smartphone, appareil de première qualité, appareil super sophistiqué) et le repas peut reprendre.

Il est bientôt vingt-deux heures et je m'apprête à faire quelque chose d'encore plus fou qu'un icosathlon : me coucher à une heure si avancée. Je le fais à la fois pour mes deux ''amis de chambre'' et pour mon cerveau qui a besoin d'accumuler plus d'énergie que jamais s'il ne veut pas vaciller lors des dix kilomètres de dimanche soir. On entend un petit feu d'artifice au dehors, rien de bien méchant, mais ne serait-ce pas une métaphore pour nous annoncer le feu d’artifice d'émotions qui s'annonce ce week-end ? Head ööd (bonne nuit) !

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