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Sauve-qui-peut !

Lors d'un moment de panique, et parfois par drôlerie effrontée, on entend souvent un "sauve qui peut" annonçant qu'on doit avoir peur, se méfier de quelque chose. Aujourd'hui, je voulais vous mettre en garde face aux nombreux anglicismes que nous employons au quotidien (sauvons nous de cette langue anglaise qui nous envahit à petit feu), qui s'introduisent jusque dans nos dictionnaires, qui font que la langue de Molière perd jour après jour de son charme. Pas plus tard que ce matin, j'ai lu -encore une fois- un "check tes mails". Alors, certes, "mail" est devenu monnaie courante et "courriel" est beaucoup moins élégant, mais je tend à croire que c'est par fainéantise -peut être inconsciente- que nous employons des termes des autres langues (cf. "cockpit" pour "poste ou cabine de pilotage"). Autant je conçois qu'on veuille gagner du temps, autant là, cela m'horripile souvent de lire des termes anglais de quelques signes, qui deviennent des sons affreux mélangés à d'autres. J'ai peur que d'ici quelques années nous nous retrouvions face à un texte français entièrement anglicisé et que nous le lisions. Ah, quelle horeur (cela me fait froid dans le dos) ! Imaginez un peu les sons qui sortiraient de votre bouche : c'est comme ci on mélangeait le son d'un réacteur d'avion et d'une tronçonneuse, déjà que les deux ne sont pas tout à fait harmonieux, alors ensemble, je n'ose penser ce que cela donnerait.

Même si le raisonnement est poussé un peu poussé à l'extrême, cette tendance du franglais (terme employé pour désigner l'utilisation récurrente d'anglicismes dans la langue française) a été très généralisée ces derniers-temps avec l'arrivée des réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook, et son abondance me devient insupportable. La langue française semble m'échapper, me filer entre les doigts. Les journalistes emploient très souvent des anglicismes pour actualiser, moderniser, mettre à jour leurs articles, les mettres au goût du jour (comme on dit).

Je ne suis pas "vieux jeu", je ne prône pas la destruction de tous les anglicismes rentrés dans notre langage -par inadvertance ou non-, car premièrement, cela serait utopique, et cela n'aurait rien de bon, par ailleurs. Car, ce qu'il faut souligner, c'est que les anglicismes sont utiles parfois, permettent d'enrichir notre langue, de la peaufiner, de l'agrémenter, d'en retirer ce qu'il y a de meilleur. Par exemple, je pense qu'il ne faut pas vouloir le remplacement de "week-end" par "fin de semaine". En effet, pourquoi perdre en précision alors même que le mot désigne parfaitement le samedi et le dimanche, tandis que quand commencerait une fin de semaine ? Comme la fin d'un film, où la situer ? Quand est-ce qu'on peut dire qu'une chose touche à sa fin, si on ne peut pas savoir précisément lorsqu'elle s'achèvera ? Ce désir qui ressort encore chez certain est totalement absurde. Comme le fait si bien remarquer un internaute sous le pseudo "Cocio-16" : "Mon grand-père s'appelait John; devrais-je l'appeler Jean ?"

Voici une liste d'anglicismes (et d'autres usages incorrects) très intéressante : http://www.logilangue.com/public/Site/clicGrammaire/Anglicismes.php

Merci à "Le blogue de la Traduction" pour son post (devrais-je dire article ?) intéressant sur l'usage à mauvais escient du mot "sauver", trop souvent influencé par l'anglais (d'où l'introduction de cette note et son titre). Pour  voir le bon usage de ce mot et pour en apprendre plus sur la traduction, voici l'adresse de ce blog : http://www.traduction-francais-anglais-blog.com/2012/04/sauvez-vous-de-ces-anglicismes/

Allez sans rancune : have a good holidays and see you soon !

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